Samedi soir, l’Iran a concrétisé sa menace de riposter contre Israël suite à l’attaque de son consulat à Damas, qui a entraîné la mort de sept personnes, incluant deux officiers supérieurs de la force Al Qods des Gardiens de la révolution.

« Ce régime pernicieux a commis une faute… il mérite une sanction et il en recevra une », a proclamé l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution iranienne, lors d’un discours tenu le mercredi 10 avril à l’occasion de l’Aïd el-Fitr.

Le premier avril, une frappe israélienne a visé le consulat iranien à Damas, en Syrie, faisant 16 victimes, y compris sept membres des Gardiens de la révolution, et parmi eux, deux commandants éminents.

Pour l’Iran, ce bombardement sans précédent est perçu comme une agression directe sur son territoire. En conséquence, il était impératif de réagir pour maintenir sa capacité de dissuasion régionale.

Suite à l’interception d’un navire associé à Israël dans le détroit d’Ormuz samedi, l’Iran a répliqué le soir même par une attaque d’envergure contre Israël, utilisant des drones et des missiles.

En représailles au bombardement israélien de son consulat à Damas, l’Iran a lancé une riposte massive.

D’après les déclarations de l’armée israélienne, l’Iran a expédié plus de 300 missiles et drones vers Israël samedi soir, tandis que des sources médiatiques américaines rapportent que le nombre de projectiles, principalement iraniens mais aussi provenant du Yémen et d’Irak, se situe entre 400 et 500.

L’armée israélienne a confirmé que 99 % de ces drones et missiles iraniens ont été neutralisés et que la base aérienne du Néguev est restée intacte. Par ailleurs, les États-Unis ont également intercepté plusieurs dizaines de drones et missiles iraniens, ainsi que d’autres projectiles lancés par les forces houthies yéménites.

D’après CNN, l’offensive iranienne contre Israël s’est étendue sur cinq heures, tandis que le New York Times mentionne que les dommages subis par Israël ont été mineurs malgré la vaste riposte iranienne, qui selon l’Iran, a atteint ses objectifs. À ce jour, le bilan précis de l’attaque n’a pas encore été divulgué par Israël ce dimanche matin.

Le délégué iranien à l’ONU a déclaré que l’incident pouvait désormais être considéré comme résolu, tout en avertissant Israël contre toute nouvelle agression envers le territoire iranien ou ses intérêts.

Dans un courrier adressé au Conseil de sécurité, le représentant iranien a prévenu qu’une réaction iranienne future serait encore plus sévère si Israël venait à lancer une nouvelle offensive militaire. « Nous alertons Israël sur les conséquences de toute action militaire et nous sommes prêts à contrer toute menace », a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par Al Jazeera.

Depuis l’escalade du conflit à Gaza le 7 octobre, le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu en Israël n’a cessé de multiplier les assauts meurtriers contre ses voisins, en dépit des mises en garde de la communauté internationale, y compris celles de son principal allié, les États-Unis. Ces avertissements soulignaient le danger d’une escalade susceptible de précipiter le Proche-Orient dans une guerre de grande envergure.

Ignorant ces conseils, Tel-Aviv a persisté dans ses offensives sur des sites iraniens situés en Syrie, au Liban, et même sur le territoire iranien lui-même, augmentant ainsi le risque de voir le conflit s’étendre de Gaza à d’autres nations de la région.