Les trois enfants, qui avaient été placés par les services sociaux, ont été enlevés juste avant que leur jeune père de 25 ans ne prenne la fuite à travers l’Espagne.

Ce père de famille, âgé de 25 ans, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et a été appréhendé à Manresa (Espagne) par les Mossos d’Esquadra, agissant au sein du Groupe de recherche active des fugitifs (GRAF). Il avait enlevé ses trois enfants mineurs âgés de cinq ans, trois ans et dix mois, dans l’intention de s’enfuir en Algérie avec eux afin de ne pas les perdre en garde.

L’homme avait initialement enlevé son bébé de 10 mois, qui était placé par les services sociaux français. Ensuite, les deux parents ont enlevé les deux autres enfants, qui faisaient l’objet d’une mesure de placement familial, juste avant que cette mesure ne soit exécutée.

Face à cette situation, les autorités françaises ont émis un ordre européen d’arrestation et de remise (OEDE) pour les délits d’enlèvement, de détention illégale et d’enlèvement de mineurs. L’alerte a été lancée le 20 juillet, signalant que le suspect pouvait se trouver en Catalogne.

Utilisant une fausse identité pour faciliter les déplacements avec ses enfants, le fugitif a été identifié par les enquêteurs. Ils ont découvert qu’il avait obtenu des documents officiels pour ses enfants sous cette fausse identité, afin de pouvoir voyager avec eux. Les policiers ont pu le localiser à Manresa et ont trouvé son adresse. Ils l’ont interpellé alors qu’il sortait seul du logement et ont questionné sur la présence des enfants, mais l’homme est resté évasif.

Les investigations ont permis de confirmer que les enfants se trouvaient bel et bien dans le logement, mais l’accès leur était bloqué. Face à l’urgence de la situation, le tribunal a été saisi pour autoriser une entrée forcée dans le logement. Finalement, le père a accepté d’ouvrir la porte. Les enfants ont été pris en charge et confiés au service de la protection de l’enfance.

Le suspect a comparu devant le tribunal le 22 juillet avant d’être remis en liberté en attendant son jugement. Cependant, des mesures conservatoires ont été prises, incluant le retrait de son passeport et une interdiction formelle de quitter le territoire.