Un véritable scandale secoue actuellement une résidence universitaire à Alger, révélant l’existence d’un réseau clandestin d’hébergement illégal. Comme le rapporte Algérie 360, une enquête approfondie a permis de mettre en lumière un système frauduleux impliquant plusieurs responsables et employés de la résidence universitaire de Ben Aknoun, ainsi que des individus extérieurs à l’université. Ces chambres, censées être réservées exclusivement aux étudiants, avaient été transformées en locations illicites, louées à des personnes n’ayant aucun lien avec les établissements universitaires.

Selon Algérie 360, les autorités judiciaires ont agi suite à des informations suspectes parvenues à l’administration, déclenchant une enquête menée par les services compétents. Le directeur de l’établissement, neuf employés et vingt autres personnes ont été arrêtés et présentés devant le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger. Ils sont accusés d’avoir détourné des chambres universitaires à des fins personnelles et de les avoir louées à des individus, dont certains étaient activement recherchés par la justice. Certains de ces locataires étaient également des déserteurs du service national.

Les investigations, menées en collaboration avec les autorités locales et l’Office national des services universitaires (ONOU), ont permis de découvrir l’ampleur de cette fraude organisée. Les chambres louées clandestinement à des personnes étrangères à l’université étaient transformées en véritables repaires, où cohabitaient étudiants et individus aux profils douteux. Les locataires, en plus d’occuper illégalement ces espaces, bénéficiaient même des repas et des avantages réservés aux étudiants.

L’intervention des forces de l’ordre a abouti à l’arrestation de 46 personnes, dont 20 ont été placées sous contrôle judiciaire. Le directeur de la cité universitaire a quant à lui été limogé par l’ONOU, qui a immédiatement pris des mesures disciplinaires suite à ce scandale retentissant.

Les accusés, dont plusieurs employés de la résidence universitaire, sont poursuivis pour détournement de fonds publics et abus de fonction. La digitalisation des procédures au sein de l’administration universitaire a contribué à déceler ces irrégularités et à démanteler ce réseau. Les autorités ont d’ailleurs souligné l’importance des outils numériques dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics.

Ce scandale, qui a profondément choqué la communauté universitaire, remet en question la gestion des cités universitaires en Algérie. Les chambres, censées être des lieux d’études et de repos pour les étudiants, ont été dévoyées pour devenir des lieux d’hébergement illicite. Cette affaire souligne la nécessité de réformes structurelles et d’un contrôle plus strict pour garantir que ces situations ne se reproduisent plus. Les responsables de cette affaire devront répondre de leurs actes devant la justice pour rétablir la confiance dans les institutions universitaires.