La pomme produite en Algérie se vend à des prix très élevés, parfois dissuasifs.

Débarrassée de la concurrence de l’importation, la pomme algérienne se maintient à des prix très chers qui peuvent atteindre les 1000 dinars le kilo.

La situation devrait encore perdurer, selon le président de l’association de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce) Mustapha Zebdi.

Dans une publication sur Facebook, M. Zebdi cite les raisons qui font que les prix de la pomme produite en Algérie devraient rester élevés malgré la production abondante.

Il a cité en exemple la quantité de pomme produite au niveau de la wilaya de Batna, uniquement, qui s’élève à 1.350.000 quintaux.

Pour Zebdi, les prix de la pomme algérienne resteront élevés car, elle est le « seul fruit qui peut être conservé dans des chambres froides selon son type et sa qualité ».

« La vente se fait en toute quiétude. Il est possible d’arriver à la nouvelle saison alors que la récolte de l’année précédente est toujours dans les chambres froides», indique le président de l’Apoce.

Zebdi s’étonne par le fait que malgré les énormes quantités produites, la pomme algérienne n’est pas exportée mais il explique que le prix du produit au niveau mondial ne pousse pas les producteurs à penser à l’exportation.

 « À l’international, la pomme se vend en moyenne 1€ le kilo. Du coup, le stocker et le vendre entre 400 et 600 dinars revient mieux que de le vendre à l’équivalent de 160 dinars au prix du taux bancaire », poursuit-il.

Quelles solutions face à la cherté des prix ?

Ne s’arrêtant pas au stade des constats, Mustapha Zebdi préconise des solutions pour faire baisser les prix de la pomme locale.

 Parmi, les solutions proposées par le président de l’Apoce, le contrôle des chambres froides ainsi que l’obligation de vendre la récolte chaque saison.

Zebdi s’est également exprimé sur l’interdiction d’importation de la pomme qui, selon lui, a créé un « monopole ».

 « Nous sommes avec la régulation du marché au lieu de l’importation », a-t-il précisé rappelant que les prix élevés de la banane « fruit de régulation » maintiendra les autres fruits à des niveaux de prix élevés.

« N’est-on pas devant de la spéculation caractérisée », s’est-il interrogé en conclusion de son post concernant les prix exorbitants de la pomme produite en Algérie.