L’Indice de Prospérité HelloSafe 2024 : une photographie contrastée de l’Afrique
Le HelloSafe Prosperity Index 2024 révèle les disparités marquantes en termes de prospérité à l’échelle mondiale, mettant particulièrement en évidence les écarts régionaux en Afrique.
Maurice, avec un score de 41,05, domine le classement africain, suivie des Seychelles (40,77) et de l’Algérie (40,36). Ces nations se distinguent par leur stabilité économique relative, un PIB par habitant élevé et des progrès notables en matière de développement humain.
Libye (33,84) et Égypte (33,24) occupent les places suivantes. Malgré des défis socio-économiques complexes, ces pays tirent parti de leurs ressources naturelles abondantes et de leurs économies historiquement solides. Le Maroc, 8ᵉ avec un score de 30,02, confirme sa position parmi les nations africaines les plus prospères.
En Afrique subsaharienne, certains pays parviennent également à se démarquer. Le Botswana (32,20) et le Gabon (27,35) illustrent une gestion relativement stable de leurs ressources naturelles, permettant à ces nations de progresser.
Cependant, le rapport souligne les nombreux défis auxquels fait face une grande partie du continent. Parmi les 20 pays les moins prospères au monde, 16 se trouvent en Afrique. Les scores extrêmement faibles du Mozambique (10,88), de la République centrafricaine (11,35) et de Madagascar (13,09) reflètent des problématiques structurelles profondes : infrastructures insuffisantes, pauvreté endémique et faibles niveaux de développement humain.
Une fracture régionale marquée
Le classement met en évidence une claire fracture entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Tandis que des pays comme Maurice ou l’Algérie rivalisent avec des économies émergentes internationales, de nombreuses nations subsahariennes continuent de faire face à des crises économiques chroniques et une pauvreté persistante.
Investir pour réduire les écarts
Les conclusions de cet indice soulignent l’urgence d’investissements structurels pour répondre aux défis du continent. Une meilleure gestion des ressources naturelles, accompagnée de politiques axées sur l’éducation et l’emploi, pourrait permettre à davantage de pays africains d’améliorer leur position sur la scène mondiale et d’accroître leur prospérité.
L’Afrique, riche en potentiel, reste à un tournant décisif pour surmonter ces disparités et relever les défis du développement durable.