Un stratagème matrimonial déjoué, une famille sous les verrous

Une affaire d’escroquerie sentimentale a récemment secoué la ville de Chlef, mettant en lumière les dangers qui guettent les cœurs en quête d’amour sur la toile. Les autorités ont démantelé un réseau familial qui avait érigé une véritable entreprise d’arnaque aux mariages, laissant dans son sillage une série de prétendants floués et de rêves brisés.

Le piège se referme

L’histoire a commencé à se dévoiler lorsqu’un jeune homme, amer et désabusé, a franchi le seuil du commissariat pour dénoncer ce qu’il pensait être l’union de sa vie, mais qui s’est avérée n’être qu’un mirage cruel. Ce témoignage a ouvert la boîte de Pandore, révélant un stratagème bien huilé qui avait déjà fait au moins cinq victimes.

Une mise en scène bien orchestrée

Les malfaiteurs, tous membres d’une même famille, avaient tissé leur toile sur les réseaux sociaux. Ils y jouaient une partition bien rodée : celle d’une famille respectable à la recherche du gendre idéal. Leur arsenal comprenait de faux profils ornés de photos attrayantes et des commentaires savamment distillés dans les groupes dédiés au mariage.

Une fois le poisson ferré, la famille poussait le vice jusqu’à louer un appartement pour y organiser des fiançailles en bonne et due forme. La présence d’un imam venait couronner cette mascarade, donnant à l’événement un vernis de légitimité qui achevait de convaincre les victimes de délier les cordons de leur bourse.

L’art de la disparition

Sitôt la dot empochée, les escrocs s’évanouissaient dans la nature, changeant d’adresse et de numéros de téléphone avec une célérité qui laissait leurs victimes pantois. Dans certains cas, la prétendue fiancée prolongeait le supplice, extorquant davantage d’argent sous divers prétextes avant de disparaître à son tour.

Un appel à la vigilance

Face à cette affaire, les forces de l’ordre de Chlef ont sonné le tocsin. Elles exhortent la population à redoubler de prudence dans leurs interactions en ligne, particulièrement lorsqu’il s’agit de projets matrimoniaux. « La méfiance est de mise face aux sirènes du web », rappelle un porte-parole de la police, soulignant que derrière les écrans peuvent se cacher des intentions bien moins romantiques qu’il n’y paraît.

Cette affaire soulève des questions sur la vulnérabilité des personnes en quête d’amour et sur les nouveaux défis auxquels font face les autorités à l’ère du numérique. Elle rappelle que si l’amour peut être aveugle, il ne doit pas pour autant être imprudent.