Amélioration des conditions d’études et de travail pour les étudiants en médecine

À la suite des manifestations menées par les étudiants en sciences médicales depuis la mi-octobre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé une série de nouvelles mesures destinées à améliorer les conditions d’études et de travail des étudiants du secteur médical.

Des discussions constructives et une circulaire officielle

Ces décisions, le fruit de discussions avec les représentants des étudiants, les doyens des facultés et les partenaires sociaux, ont été formalisées dans une circulaire envoyée aux recteurs des universités. Parmi les principales mesures, on trouve une augmentation significative des bourses attribuées aux étudiants, qui entreront en vigueur dès 2025. Ces bourses seront réparties en trois niveaux différents, afin de mieux répondre aux besoins des étudiants.

Une réforme des stages en milieu professionnel pour les internes

Une autre mesure importante concerne les stages en milieu professionnel pour les étudiants internes. Un projet de décret a été déposé auprès des autorités compétentes, prévoyant un stage annuel de 11 mois, accompagné d’une indemnité journalière. Cette indemnité sera de 500 DA, augmentée à 1 000 DA en cas de garde et à 2 200 DA pour les stages éloignés de plus de 50 km du domicile. Ce décret prévoit également des indemnités pour les stages cliniques, le nombre de jours étant fixé par la commission pédagogique nationale, conformément à la législation en vigueur.

L’augmentation des bourses, une réponse aux revendications étudiantes

Les étudiants avaient formulé une demande pour une révision des bourses lors de leurs rencontres avec le ministère, et cette mesure en réponse à leur revendication montre la volonté de l’État d’améliorer leurs conditions financières pendant leurs études.

Une réponse à la demande d’emplois permanents pour les diplômés

Dans le même esprit, le ministère de la Santé a annoncé une augmentation substantielle des postes à pourvoir dans les structures de santé publique pour les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, à partir de 2025. Cette décision vise à répondre aux inquiétudes des étudiants concernant le chômage parmi les diplômés en sciences médicales. En effet, le manque de débouchés professionnels permanents avait été un des motifs principaux des protestations.

La régulation des effectifs dans les facultés de médecine

Une autre question importante soulevée par les étudiants était la gestion des effectifs dans les facultés de médecine. Le ministère a précisé que le nombre d’admissions en sciences médicales pour l’année universitaire prochaine sera déterminé en fonction des capacités d’accueil et d’encadrement des facultés, après évaluation par les doyens et directeurs d’université.

Clarification des conditions d’accès aux études médicales spécialisées

Enfin, le ministère a clarifié les conditions d’accès aux études médicales spécialisées, en particulier les délais de renonciation à un poste et les critères de sélection, apportant ainsi des réponses aux préoccupations des étudiants sur ce sujet.

Une avancée vers la résolution des revendications étudiantes

Ces annonces marquent une étape importante dans la prise en compte des revendications des étudiants en médecine, qui avaient exprimé leur mécontentement face à leurs conditions de vie, d’étude et d’insertion professionnelle. Les autorités devront maintenant suivre de près la mise en œuvre de ces mesures pour évaluer leur impact dans les mois à venir.