Le gouvernement dirigé par Michel Barnier a fait part de son intention de proposer une nouvelle loi sur l’immigration pour 2025, seulement un an après le précédent texte qui avait provoqué d’importantes tensions au sein de la classe politique en France, divisant même l’Assemblée nationale.
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement français, a déclaré sur BFMTV qu’« une nouvelle loi sera nécessaire », notamment pour prolonger la durée de détention dans les centres de rétention pour les étrangers considérés comme dangereux.
Des modifications envisagées après la loi Darmanin
Bien que la loi de Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, ait été adoptée il y a seulement un an, le gouvernement Barnier souhaite revenir sur certaines dispositions censurées, selon eux, « pour des raisons de forme, et non de fond ». Une des principales propositions à l’étude est d’allonger la durée maximale de rétention administrative de 90 à 210 jours.
Cependant, Gabriel Attal, actuel ministre de l’Économie, a estimé lundi que « l’adoption d’une nouvelle loi ne devrait pas être une priorité absolue ». De son côté, Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, ne souhaite pas aller au-delà des dispositions votées en janvier 2024 et partiellement censurées par le Conseil constitutionnel.
Un texte attendu pour début 2025
Parmi les mesures envisagées dans cette nouvelle loi figure la réduction de l’attractivité de la France pour les étrangers. Cela inclut la limitation de l’accès à certaines prestations sociales, comme les allocations familiales ou l’aide médicale d’État (AME). De plus, le regroupement familial, droit fondamental des étrangers, pourrait voir ses conditions d’éligibilité resserrées, ce qui pourrait entraîner une baisse de l’immigration.
Les propositions plus restrictives, souvent soutenues par des membres du Rassemblement National (RN), continuent d’alimenter le débat. En dépit des critiques, Bruno Retailleau a confirmé que le nouveau texte sur l’immigration sera discuté début 2025.