Mohamed Bendriss est décédé à Marseille après avoir été touché par ce qui semble être un tir de LBD (lanceur de balles de défense). Une vidéo montre qu’au moment des faits, il ne présentait aucun danger pour les forces de l’ordre. Trois policiers du Raid sont mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Deux pensent que leur tir était justifié, tandis que le troisième ne reconnaît pas avoir tiré. Une enquête est en cours pour déterminer si les impacts de LBD sont à l’origine de son décès

Un enregistrement vidéo de vingt-six secondes, crucial dans l’affaire de la mort de Mohamed Bendriss à Marseille, montre l’instant fatidique où sa trajectoire croise celle d’agents du Raid. Publié exclusivement par Libération et Mediapart, ce document, capturé par une riveraine, a été déterminant pour l’avancée de l’enquête, conduisant à des actions judiciaires.

La vidéo illustre un moment sidérant où des policiers interagissent avec Bendriss, qui semble fuir. Combinée à d’autres prises de vue inédites, elle révèle qu’il a été visé par des tirs alors qu’il ne représentait aucun risque pour les policiers. L’enquête démarre après le constat de deux impacts sur le corps de Bendriss. Suite à une enquête minutieuse, l’IGPN parvient à obtenir le film crucial, après un travail de porte-à-porte.

Trois agents du Raid sont maintenant sous enquête judiciaire, avec des témoignages indiquant une certaine pression pour empêcher la diffusion de la vidéo. Cependant, filmer des policiers en action n’est pas interdit par la loi française.