La Fédération française de football a récemment envoyé un courrier électronique à ses arbitres pour leur rappeler sa politique concernant les matchs qui se déroulent pendant la période de jeûne du ramadan. Selon ce message, la FFF a précisé que les interruptions de jeu pour permettre aux joueurs de rompre leur jeûne étaient strictement interdites. En cas d’infraction à cette règle, la Fédération a averti qu’elle prendrait des sanctions appropriées.

La Fédération française de football (FFF) a envoyé un mail aux arbitres, par le biais de la Commission fédérale des arbitres dirigée par Eric Borghini, pour rappeler sa politique en matière de matchs pendant la période de ramadan, une semaine après son début. L’instance a rappelé qu’elle ne permettait pas d’interruption de match pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne, sous peine de possibles « poursuites disciplinaires et/ou pénales ».

Le mail, dont des arbitres amateurs ont publié des captures écran sur les réseaux sociaux, a souligné que ces interruptions de match ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF. La Fédération a justifié ce rappel en citant l’article 1er de ses statuts qui précise que « la Fédération et ses organes déconcentrés, en tant qu’organes chargés d’une mission de service public délégué par l’État, défendent les valeurs fondamentales de la République française ». Elle interdit ainsi « tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical », ainsi que « tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande ». Le mail a également mentionné la charte d’éthique et déontologie du football qui rappelle « qu’un terrain de football, un stade » ne sont pas des lieux d’expression politique et religieuse.

Eric Borghini a confirmé l’envoi de ce mail au Parisien, soulignant « qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour faire du sport, un temps pour pratiquer sa religion ». Selon lui, son mail fait suite à une lettre du président par intérim de la FFF, Philippe Diallo, adressée il y a quinze jours à tous les présidents de Ligue et de District, qui a souligné « l’importance de l’application scrupuleuse de l’article premier des statuts de la fédération sur le respect du principe de laïcité dans le football, de neutralité, de non-discrimination ».