La rivalité entre l’Algérie et le Maroc se manifeste dans tous les domaines, y compris le football, où de nombreux joueurs nés et formés en Europe ont la possibilité de jouer pour les deux pays.
Récemment, l’Algérie a réussi à faire un joli coup en recrutant un jeune gardien de but prometteur qui jouait jusque-là dans la sélection marocaine.
Selon le journaliste Hafid Derradji, l’Algérie va pouvoir bénéficier des talents de Sami Tlemçani, gardien de but de l’équipe des moins de 21 ans de Chelsea, considéré comme une pépite.
À seulement 19 ans, Sami a choisi de rejoindre l’Algérie grâce à l’influence de son père, après avoir porté les couleurs de l’équipe marocaine des moins de 20 ans.
S’il continue de progresser et atteint la Premier League anglaise, Sami Tlemçani pourrait devenir le successeur de Rais M’bolhi dans la cage de l’équipe d’Algérie. Jusqu’à présent, l’équipe n’a pas encore trouvé le gardien idéal pour occuper cette position importante.
Il est bien connu que le football algérien ne peut pas se reposer sur les joueurs locaux pour renforcer les différentes équipes nationales. En Algérie, seul le Paradou Athlétic Club dispose d’un centre de formation reconnu, où ont été formés des champions africains tels que Youcef Atal, Rami Bensebaini et Hichem Boudaoui, qui évoluent désormais dans des championnats européens prestigieux.
Tout comme les joueurs du PAC, les joueurs issus du championnat local qui sont présents dans l’équipe nationale ont tous choisi d’aller monnayer leur talent à l’étranger. En effet, rester dans le championnat national pourrait être un obstacle à leur objectif de faire partie du groupe de Djamel Belmadi, à quelques exceptions près.
Ainsi, l’Algérie comptera sur ses joueurs nés en Europe pour former l’équipe nationale, qui est principalement composée de joueurs issus de la formation française, comme Mahrez, Bennacer, Mandi, Bentaleb et Ounas, entre autres.
Le football algérien a fait son grand retour en 2010 en se qualifiant pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud grâce à une génération de joueurs formés pour la plupart en France, renforcée par des joueurs naturalisés de grande qualité dans le cadre de la loi dite du Bahamas, qui permet aux joueurs ayant déjà joué pour un pays de changer de nationalité sportive.
Les choses ne devraient pas changer de manière significative à l’avenir. Étant donné la situation difficile dans laquelle se trouve le football local, confronté à des fléaux tels que la violence, les soupçons de corruption, les difficultés financières des clubs et les joueurs impayés, l’Algérie devrait continuer à compter sur ses joueurs formés à l’étranger.
En mars prochain, le duo Rayan Aït Nouri et Farès Chaibi, qui jouent respectivement à Wolverhampton et Toulouse, devraient être les nouveaux venus dans le groupe de Djamel Belmadi. Le lyonnais Houssem Aouar devrait également rejoindre l’équipe nationale.